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Libération
grand angle

La cata des «men in black» d’Obama

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Le 19 septembre, un homme armé d’un couteau pénètre dans une salle de la Maison Blanche. Son arrestation in extremis a mis en lumière une longue série de bourdes rocambolesques du service de sécurité du président américain.
Barack Obama, le 19 octobre. (Photo Saul Loeb. AFP)
publié le 27 octobre 2014 à 17h06

D’ordinaire, la salle Est de la Maison Blanche (East Room) est réservée aux conférences de presse de Barack Obama et, en certaines occasions, aux grands dîners formels. Mais l’homme qui a été plaqué au sol le 19 septembre, alors qu’il venait de traverser la pièce, peu après 19 heures, n’avait rien d’un journaliste. Vétéran de la guerre d’Irak, Omar J. Gonzalez, 42 ans, était sans domicile fixe depuis plusieurs mois et vivait dans sa voiture. Il venait tout simplement de sauter par-dessus la grille en métal noir qui entoure la résidence présidentielle à Washington, avant de courir une centaine de mètres sur la pelouse et de pénétrer par une porte du portique Nord, qui n’avait pas été fermée.

C’est quand il est sorti de la salle Est qu’il a été neutralisé par un agent, officiellement en congé du Secret Service, l’unité d’élite chargée de la sécurité des présidents américains. L’agent se trouvait là par hasard et s’est inquiété de voir un inconnu sur les lieux. Dans sa poche, Omar J. Gonzalez avait un couteau, dont la lame en dents de scie mesurait 9 centimètres.

Depuis, le Secret Service est au cœur d'une tempête politique qui ne montre aucun signe d'accalmie aux Etats-Unis. Fondée en 1865 avec pour mission initiale de lutter contre la fausse monnaie et la fraude financière, l'agence gouvernementale, qui s'est ensuite spécialisée dans la protection présidentielle, semble avoir perdu tout son prestige en quelques semaines, au gré de scandales quasi ininterrompus. Sa patronne, Jul