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Libération
Décryptage

Rencontre à Paris sur le Haut-Karabakh

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publié le 27 octobre 2014 à 18h56

Le président François Hollande a reçu lundi à l’Elysée ses homologues azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et arménien, Serge Sarkissian, pour tenter de relancer les négociations dans le conflit du Haut-Karabakh, gelé depuis plus de vingt ans.

Pourquoi cette réunion ?

L'invitation avait été lancée par le président français lors de sa tournée caucasienne en mai. La France, avec les Etats-Unis et la Russie, copréside le groupe de Minsk créé après le cessez-le-feu de 1994. Enclave à majorité arménienne au sein du territoire de l'Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh s'était soulevé au moment de l'effondrement de l'URSS et avait proclamé son indépendance avec le soutien d'Erevan. Ce conflit, entre 1989 et 1994, a fait plus de 30 000 morts et 800 000 déplacés, en majorité des Azéris chassés des régions conquises par les séparatistes, notamment pour créer une continuité territoriale avec l'Arménie. Depuis, tout est figé, mais les incidents armés deviennent de plus en plus fréquents. En août, les accrochages ont fait plus de 20 morts. «Ce qui s'est passé en Ukraine, et notamment l'annexion de la Crimée par Moscou, a eu un impact direct», remarque-t-on à l'Elysée. Le fait accompli russe fait rêver à Erevan.

Qu’espère Paris ?

«Il faut que les deux parties se parlent afin de faire baisser la tension pour qu'ensuite nous puissions travailler sur le fond», assure une source diplomatique proche du dossier. Le prési