Aujourd’hui je suis presque heureuse !
Les élections législatives tunisiennes viennent de s’achever et je crois que notre jeune démocratie a solidement planté ses racines dans le sol. Le jeu démocratique a pu être organisé sur tout le territoire. Malgré nos craintes, nulle part, la fête n’a été gâchée par la peur de la menace terroriste. En son âme et conscience, chacun a pu aller voter en sécurité.
Une électrice montre l’encre sur son index qui prouve qu’elle vient de voter à l’école El-Manzeh VI à Ariana, près de Tunis, le 26 octobre. Photo Fethi Belaid. AFP.
Juste avant les élections, la police a démantelé un réseau terroriste. Un policier et six terroristes sont morts, mais la foule des voisins a applaudi à la fin de l’assaut des forces de l’ordre. Le message est clair ; force doit rester à la loi. Nous nous sommes aussi battus pour cela en 2011.
Petit à petit, la démocratie prend ses marques. Au lendemain des élections, deux partis se détachaient nettement des autres, Nidaa Tounès, anti-islamiste, et les islamistes d’Ennahda. Sans ergoter, le second a reconnu la victoire de l’autre et l’en a félicité, avant même que ne soient publiés les résultats officiels. Il y a là déjà beaucoup de maturité pour une si jeune démocratie.
Nombre de voix commencent à s’élever pour en appeler à un gouvernement d’union nationale pour redresser l’économie de notre pays. Il y a dans l’air une volonté de rassemblement collectif au service de l’intérêt g