Le feuilleton vire à la mauvaise farce au Japon. Depuis la mi-octobre, presque plus un jour ne s’écoule sans la révélation d’un scandale de financement politique visant un ministre. Ces affaires nauséabondes rappellent le climat délétère du premier mandat de Shinzo Abe à la tête du gouvernement (entre 2006 et 2007) quand il avait dû se séparer de collaborateurs et faire face au suicide du ministre de l’Agriculture accusé de malversations financières. Ces dernières heures, même l’opposition, qui faisait des gorges chaudes de la calamiteuse rentrée de la nouvelle équipe Abe, a dû en rabattre avec la mise en cause du secrétaire général du Parti démocrate du Japon, Yukio Edano. L’un de ses comités de soutien avait omis de déclarer 2,4 millions de yens (17 500 euros) de revenus en 2011. D’autres cas pourraient voir le jour.
Tout a commencé par les révélations en cascade de la presse nippone au sujet de la ministre de l’Economie, du commerce et de l’industrie (Meti) Yuko Obuchi accusée d’avoir pioché plus de 10 millions de yens (73 300 euros) dans des fonds réservés à ses activités politiques pour des achats de produits de beauté et des investissements familiaux. Au même moment, sa collègue à la Justice était accusée d’avoir violé la loi électorale. Fraîchement nommées, dans le nouveau gouvernement de Shinzo Abe, elles ont démissionné, ruinant les efforts du Premier ministre pour promouvoir les femmes en politique.
Depuis, le successeur de Obuchi au Meti, Yoichi Miyazawa, a été ratt