L'essentiel
• Depuis mardi, des centaines de milliers de Burkinabés manifestent contre une révision constitutionnelle permettant au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de continuer à siéger à la tête de l'Etat. Ce jeudi, des manifestants ont partiellement saccagé l'Assemblée nationale et les députés ont renoncé à voter le texte controversé. Le président avait déclaré l'état de siège, puis l'a levé dans la soirée.
• Selon l'opposition, l'armée aurait pris le parti du peuple contre le Président. Seule une unité d'élite militaire protège encore la présidence de quelques centaines de protestataires. Mais la police a tiré à plusieurs reprises sur la foule.
• Le régime avait déjà été ébranlé en 2011 par une grave crise, provoquée par une vague de mutineries et de grandes manifestations populaires.