Le chat de la vieille femme s'est lové sur un tas de gravats pour attraper les derniers rayons du soleil d'hiver. De la maison de Galina, il ne reste rien ou presque, quelques morceaux de métal tordus, des ustensiles de cuisine, des vêtements jetés dans la poussière. «L'obus tiré par les Ukrainiens est tombé le 4 octobre. Mon mari a été enseveli sous les décombres, je suis restée deux jours prostrée sur son corps avant que les secours n'arrivent», sanglote-t-elle. Les familles qui habitent encore dans le quartier en ruine de Putilovka, à Donetsk, sont celles qui n'ont pu trouver un refuge ailleurs. «Nous n'avons ni eau ni électricité et des missiles frappent régulièrement le voisinage», poursuit Galina. Aujourd'hui, les tirs se concentrent un peu plus loin, à deux kilomètres, du côté de l'aéroport. L'écho rauque qui annonce le départ de l'artillerie ukrainienne se répercute sur les façades de béton des immeubles soviétiques.
Disciple. Ce dimanche, les républiques autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) organisent un scrutin pour élire un président et constituer un Parlement, une semaine après les législatives qui ont confirmé la victoire des partis proeuropéens en Ukraine. Mais, dans la capitale du Donbass, ces batailles politiques n'intéressent en priorité que ceux qui ont quelque chose à y gagner.
«Un cessez-le-feu ? Quel cessez-le-feu ? Les Ukrainiens vont lancer des attaques d'envergure pour perturber