Les autorités israéliennes ont pris une mesure rarissime jeudi matin en ordonnant la fermeture de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, lieu saint pour les juifs et les musulmans. Ce n'était pas arrivé depuis 1967. Quelques heures plus tard, l'Etat hébreu a autorisé la réouverture du site, en interdisant toutefois son accès aux hommes de moins de cinquante ans.
Que s’est-il passé?
Le matin du 29 octobre, la police israélienne a tué un Palestinien de 32 ans, auteur présumé d’une tentative d’assassinat contre Yehuda Glick, un militant d’extrême droite américano-israélien, qui revendique le droit pour les juifs de prier sur le site.
Qui peut se rendre sur l’esplanade ?
Suite à un accord entre Israël et la Jordanie après la guerre des Six Jours (1967), le Waqf, une fondation islamique sous contrôle jordanien, demeure l’administrateur des lieux que la police israélienne surveille et dont elle contrôle l’accès, filtrant les visiteurs. Seuls les musulmans sont autorisés à y prier; il reste cependant accessible aux personnes d’autres confessions. Les juifs ont ainsi le droit de s’y rendre, mais à certaines heures et sous stricte surveillance, et ne sont pas autorisés à y prier.
Pourquoi ce lieu est-il si symbolique ?
Appelé Haram al-Charif («Noble Sanctuaire») par les musulmans, le site est le troisième lieu saint de l’Islam