Un amendement de la Constitution birmane, qui empêche pour l'heure l'opposante Aung San Suu Kyi de devenir présidente, sera discuté au Parlement, a annoncé la présidence vendredi, à un an de législatives suivies de près par Washington. «En ce qui concerne l'amendement de la Constitution, ils sont tombés d'accord pour en discuter au Parlement, comme le prévoit la législation», a déclaré devant la presse Ye Htut, porte-parole de la présidence, à la fin d'un sommet politique inédit auquel participait la Prix Nobel de la paix à Naypyidaw, la capitale de la Birmanie.
Différents changements constitutionnels seront examinés, parmi lesquels l’impossibilité de devenir président pour quiconque a épousé un étranger ou a des enfants d’une autre nationalité. La Constitution, qui date de l’époque de la junte, est en effet accusée d’avoir été taillée sur mesure pour barrer la voie à Suu Kyi, veuve d’un Britannique.
Aung San Suu Kyi était entrée vendredi matin au côté du président sortant, Thein Sein, dans la salle des négociations, devant la presse internationale conviée en nombre. Les participants se sont séparés à la mi-journée. Aung San Suu Kyi a tempéré en fin de journée les déclarations selon lesquelles ce sommet était «un succès», après que Ye Htut l'a qualifié de «première étape», dont «l'impact sera grand». Elle s'est dit prête à poursuivre les discussions, mais à un format plus réduit, à quatre, comme le réclame la LND depuis longtemps (président