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Mariages homo contractés à l'étranger : le maire de Rome ne lâche rien

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Le maire de la capitale italienne a refusé d'annuler l'inscription de couples homosexuels malgré la demande du ministre de l'Intérieur.
Un couple s'embrasse devant le Colisée à Rome, en marge de la Gay Pride, le 3 juillet 2010. ( © AFP Tiziana Fabi)
par AFP
publié le 1er novembre 2014 à 0h12

Le maire de Rome Ignazio Marino (gauche) a refusé vendredi d’annuler l’inscription dans les registres de 16 mariages homosexuels célébrés à l’étranger, comme l’avait ordonné le ministre de l’Intérieur, et alors que de telles unions sont illégales en Italie. Ignazio Marino, dont la décision a provoqué de vifs débats en Italie, avait enregistré ces mariages célébrés en Espagne en en Belgique en se fondant sur une décision judiciaire rendue en avril, qui reconnaissait les mariages homosexuels contractés à l’étranger.

Le mariage homosexuel étant interdit en Italie, le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano du parti Nouveau centre droit, avait signé une circulaire adressée aux préfets leur demandant d'intervenir auprès des maires concernés qui devront supprimer des registres les mariages homosexuels. Ignazio Marino a répondu qu'il «refuserait l'ordre» de la préfecture, car la loi italienne précise que les mariages célébrés à l'étranger «ne peuvent pas être enregistrés s'ils présentent des dangers pour l'ordre public». Or, a-t-il fait valoir, «je ne vois pas quel danger pourrait représenter un couple amoureux ayant officialisé cet amour». Marino a ajouté que refuser d'enregistrer les mariages homosexuels célébrés à l'étranger «serait un acte illégal et illégitime, contraire aux principes de l'Union européenne».

Rome n’est pas la seule ville italienne à aller à l’encontre des instructions du ministère de l’Intérieur, et des responsables municipaux de Napl