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Libération
Récit

Nouveaux massacres en Syrie et en Irak

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L’Etat islamique a multiplié les exécutions à la veille des célébrations chiites de l’Achoura.
Lors des funérailles de l'imam Hussein, lundi, à Najaf. (Photo Haidar Hamdani. AFP)
publié le 3 novembre 2014 à 19h46

La multiplication des frappes américaines contre l’Etat islamique (EI) - neuf en Irak et cinq en Syrie pour les seules journées de dimanche et lundi - n’a pas empêché l’organisation sunnite de multiplier les hécatombes dans ces deux pays, notamment contre certaines tribus irakiennes et les rassemblements chiites à Bagdad.

Pèlerins. En Irak, c'est la tribu sunnite Albounimer, connue pour avoir aidé naguère les Américains à lutter contre les forces islamistes dans la province d'Al-Anbar, qui a payé un lourd tribut aux jihadistes de l'EI. Selon l'un de ses chefs, Naïm al-Kuoud al-Nimraoui, au moins 36 personnes, dont quatre femmes et trois enfants, ont ainsi été exécutées dimanche. Elles s'ajoutent aux 200 autres membres des Albounimer déjà exécutés ces derniers jours dans cette partie ouest de l'Irak.

A Bagdad, les dizaines de milliers de policiers et de soldats déployés par le gouvernement à la veille des célébrations grandioses de l’Achoura, la plus importante des fêtes chiites, n’ont pas empêché l’Etat islamique de frapper.

Trois explosions survenues dimanche ont tué une vingtaine de personnes - des pèlerins et des agents de sécurité - et blessé des dizaines d'autres. «Dieu a permis à ses servants de déjouer tous les soi-disant dispositifs de sécurité du gouvernement safavide» - terme péjoratif pour désigner les chiites -, a indiqué l'EI dans un communiqué qui a qualifié le mois sacré - pour les fidèles chiites - de mohar