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Libération

Présidentielle : des Roumains de l’étranger interdits de premier tour

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publié le 3 novembre 2014 à 19h46

Qui l’aurait cru ? Alors que le premier tour de l’élection présidentielle roumaine s’est déroulé dans le calme sur le territoire roumain, sans accusations de fraude - comme cela fut le cas lors d’autres scrutins -, c’est à l’étranger que les choses se sont mal passées. A Paris, Londres, Vienne ou Munich, les bureaux de vote ont été pris d’assaut par des Roumains souhaitant voter. Et qui n’ont pas pu.

Sur les réseaux sociaux, on a pu voir des photos de longues files d’attente de gens exaspérés devant les ambassades et les consulats. A Paris, environ 300 Roumains qui avaient attendu entre quatre et cinq heures pour pouvoir voter ont investi la cour de l’ambassade dans la nuit de dimanche à lundi lorsqu’ils ont appris que les bureaux de vote avaient fermé. Alors que des CRS étaient prêts à intervenir, l’ambassadeur roumain a dû user de tout son talent de diplomate afin de convaincre les gens de quitter les lieux.

A Bucarest, l'opposition crie au scandale et réclame la démission du ministre des Affaires étrangères. Le Premier ministre, Victor Ponta, favori du second tour de la présidentielle, est monté au créneau. Affichant une mine sombre, il a demandé à toutes les institutions de redoubler d'efforts pour qu'au second tour, «chaque Roumain qui veut exprimer son opinion à Londres, Paris ou ailleurs puisse voter». Cette affaire tombe mal pour Victor Ponta, car l'un des thèmes de sa campagne électorale était justement de «retrouver la fierté d'être Roumain en E