Le président burkinabè déchu Blaise Compaoré «restera aussi longtemps qu'il le voudra en Côte d'Ivoire», a déclaré mardi le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara dans un communiqué. Alassane Ouattara, qui a rendu une visite de «courtoisie et d'amitié» à Blaise Compaoré à Yamoussoukro, où il est hébergé dans une résidence d'Etat, l'a trouvé «moralement bien» et «physiquement en bonne forme».
Faiseur de paix ou pompier pyromane ? L'arrivée de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré en Côte-d'Ivoire, dans un pays où son action fut très discutée durant la décennie de crise politico-militaire de 2002 à 2011, suscite la controverse. L'ex-président du Burkina Faso a été renversé par une insurrection populaire après vingt-sept années de règne et s'est réfugié à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne, où il est logé avec sa femme dans une luxueuse résidence d'Etat. Dans le camp de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo - désormais incarcéré à La Haye à la Cour pénale internationale (CPI) qui l'accuse de crimes contre l'humanité -, on voit Blaise Compaoré comme l'ennemi incarné et on applaudit sa chute.
Les soutiens de Laurent Gbagbo accusent depuis toujours la rébellion ivoirienne qui tenta en 2002 un coup d'Etat contre Gbagbo d'avoir pour «parrain» Blaise Compaoré. Le coup d'Etat échoua mais ab