La Catalogne a ouvertement défié mardi le gouvernement central espagnol en annonçant le maintien d'une consultation symbolique sur son indépendance prévue le 9 novembre, après une interdiction du Tribunal constitutionnel saisi par Madrid. Celui-ci a annoncé mardi à la mi-journée la suspension de cette consultation censée remplacer un référendum consultatif déjà bloqué par la même instance le 29 septembre. Or, si le gouvernement de Catalogne avait semblé reculer en octobre, il a décidé cette fois d'aller de l'avant.
«La réponse est catégorique: le processus participatif est maintenu», a déclaré le porte-parole de l'exécutif de cette région, Francesco Homs, lors d'une conférence de presse. «Tout est prêt pour le 9 novembre et le gouvernement (catalan) maintient le processus participatif, qui, pour nous, est une manière de garantir la liberté d'expression».
Le président de la région Artur Mas «veut un pacte national pour le droit de décider parce qu'aujourd'hui, plus que jamais, il faut défendre tous ensemble et avec détermination la liberté d'expression des citoyens de notre pays», a-t-il martelé. Et pour enfoncer le clou, Francesc Homs a annoncé «la saisine du Tribunal suprême» pour dénoncer l'«atteinte au droit de participation, à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion» p