Dans le déluge des clips de campagne qui s’est abattu sur les électeurs américains ces dernières semaines à l’approche des élections de mi-mandat de ce mardi, les armes sont partout. Au fusil de chasse, au Smith & Wesson, ça pétarade tous azimuts au pays du sacro-saint Deuxième Amendement. Et pas que chez les républicains.
Prenez la démocrate Alison Lundergan Grimes, dans le Kentucky. Lunettes de protection et fusil en main, la voilà en pleine séance de ball-trap. Le message : la candidate est «en désaccord avec [Barack Obama] sur les armes, le charbon, et l'Agence de protection de l'environnement». Le but est ici de contrer l'un des principaux angles d'attaque des républicains, qui associent systématiquement les candidats démocrates à la politique d'Obama. Mais l'image joue aussi par elle-même : le fusil, c'est l'arme des pionniers, la conquête de l'Ouest. S'afficher avec, c'est revendiquer cet héritage.
Autre exemple, le républicain Dan Sullivan, en lice pour le poste de sénateur de l'Alaska. Dans son clip, il explose un poste de télé en deux coups de feu. Pourquoi donc ? Pour protester contre les spots de campagne du camp adverse, financés selon lui par des lobbies de Washington par «millions de dollars». Ce qui n'est pas faux: tous partis confondus, plus de 600 000 diffusions de films, pour un budget total de plus d'un milliard de dollars, ont été programmées pour cette campagne. La plupart sont des spots négatifs («negative ads»), une tactique traditionn