C'est le principal paradoxe des élections de mi-mandat qui se tenaient mardi aux Etats-Unis : le Parti républicain, favori dans les sondages, est pourtant plus impopulaire encore que son adversaire démocrate - 33% d'opinions favorables contre 39% au Parti démocrate, selon un récent sondage du Washington Post et d'ABC News.
Les républicains mal aimés vont-ils gagner ?
Leur base électorale (blanche, rurale et plus âgée) se mobilise davantage lors des midterm que celle des démocrates (minorités ethniques, jeunes). Ensuite, la campagne n'a pas donné lieu à une bataille d'idées, mais à un référendum pour ou contre Obama, et le Parti républicain a donc mieux mobilisé des électeurs «remplis de colère et d'anxiété», selon le consultant John McLaughlin. «Il n'y a pas d'enthousiasme démesuré pour le Parti républicain, euphémise Gregory Wawro, professeur de sciences politiques à l'Université Columbia de New York. Le thème central de ces élections a été le rejet d'Obama et de ses politiques.» Résultat : une campagne résolument négative, sans projet, qui n'a pas vraiment passionné les foules.
Pourquoi si peu d’intérêt pour cette campagne ?
Selon une enquête du Wall Street Journal, seul un électeur sur deux s'est intéressé à ce scrutin, contre 61% en 2010. Il faut dire que, depuis quatre ans, les élus de Washington ont montré le pire visage de la démocratie américa