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En Australie, les sextos peuvent envoyer derrière les barreaux

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Une nouvelle loi, en vigueur dans l'Etat de Victoria, punit de prison quiconque diffuserait les images explicites d'un individu sans le consentement de celui-ci.
En Australie, dans l'Etat de Victoria, il est à présent légal pour un individu de moins de 18 ans de créer, stocker ou diffuser le sexto d'une personne qui aurait au maximum deux ans de moins. (Reuters)
publié le 5 novembre 2014 à 18h38

Désormais, les habitants de l'Etat de Victoria, en Australie, devront bien réfléchir avant de diffuser des sextos qu'ils auraient reçu, sous peine d'emprisonnement. En effet, depuis lundi, «envoyer ou menacer d'envoyer» les sextos d'une autre personne «délibérément ou de manière malveillante», sans le consentement de celle-ci, est considéré comme illégal. Diffuser une photo compromettante d'un individu est passible de deux ans de prison et cela vaut autant pour les clichés de mineurs que pour les images d'adultes, si celles-ci sont partagées sans le consentement des concernés.

Il est toutefois toujours permis d'envoyer librement des photos de soi-même. «Avant, la protection qu'offrait la loi contre la distribution malveillante d'images intimes était limitée, explique Robert Clark, procureur général de l'Etat de Victoria. Or, ce comportement peut causer des dommages considérables pour les victimes et il est important que la justice soit claire sur le fait que c'est inacceptable.» Pour lui, considérer «la distribution d'images intimes» et la «menace de distribution» de ce genre de photos, comme des infractions, est plus moral et plus conforme aux normes de la société.

Mineurs

La loi a également été modifiée en ce qui concerne les échanges entre mineurs. Désormais, il est légal pour un individu de moins de 18 ans de créer, stocker ou diffuser le sexto d'une personne qui aurait au maximum deux ans de moins, tant que l'échange entre les