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Libération
Récit

Israël débordé par les juifs ultras

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La Jordanie s’inquiète du regain de tension créé autour de l’accès à l’esplanade des Mosquées.
Une attaque à la voiture bélier a fait un mort et 13 blessés, mercredi à Jérusalem-Est. (Photo Ahmad Gharabli. AFP)
publié le 6 novembre 2014 à 19h26

«Nous n'avons aucune intention de changer le statu quo sur le mont du Temple.» C'est ce qu'assure depuis plusieurs semaines le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Il l'a encore répété jeudi par téléphone au roi Abdallah de Jordanie, dont le pays est responsable de l'administration de l'esplanade des Mosquées à travers le Waqf, une fondation islamique. Ces paroles commencent pourtant à sonner creux au vu des derniers événements qui enflamment Jérusalem et qui semblent échapper au contrôle des autorités israéliennes.

Les responsables des services de sécurité et même le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, tenant de positions ultranationalistes mais laïques, ont dénoncé l'obstination d'Israéliens juifs ultranationalistes religieux à se rendre de plus en plus nombreux sur l'esplanade où se dressent la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher. «Il s'agit d'une utilisation politique cynique d'une situation particulièrement complexe et d'un manque d'intelligence », a affirmé Liberman, faisant remarquer que les membres de son parti, Israël Beitenu, ne cherchent pas, eux, à se rendre sur ces lieux sensibles. La «promenade» est désormais prisée des religieux du Likoud et du parti Maison juive, la formation de Naftali Bennett.

Ambassadeur. Or, malgré les mises en garde et les assurances d'un maintien du statu quo, les forces de l'ordre n'empêchent les montées sur l'esplanade qu'à un nombre restreint