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Libération
Reportage

Les «larmes de sang» de Jérusalem-Est

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Le ton monte et les incidents se multiplient dans la Vieille Ville où les communautés juive et arabe, échauffées par les autorités, se disputent autour des Lieux saints. Dont l’esplanade des Mosquées.
publié le 7 novembre 2014 à 20h06

Une odeur de soufre, de pétards et de tapis brûlé. Jérusalem sent le roussi. Depuis que des foyers de violence explosent dans la Vieille Ville et un peu partout à Jérusalem-Est, la partie arabe de la cité où de jeunes Palestiniens ne finissent pas d’en découdre avec les forces de sécurité israéliennes, les prédictions vont bon train. Début d’une troisième Intifada pour les uns, agitation temporaire pour d’autres.

Les multiples arrestations (près de 200), les mesures de rétorsion drastiques dont sont menacés les émeutiers - jusqu’à vingt ans de prison pour jets de pierres - vont peut-être éteindre dans l’œuf le soulèvement des jeunes Palestiniens de Jérusalem. Mais en fond, restent tous les ingrédients d’un mélange explosif : des religieux, juifs comme musulmans, qui soufflent sur les braises ; l’accroissement des inégalités socio-économiques entre Israéliens et Palestiniens dans la Ville sainte ; la multiplication d’installations d’ultranationalistes Israéliens au cœur des quartiers de la Jérusalem arabe.

Obsession. Encore une fois, il est monté sur l'esplanade, encore une fois il a montré l'exemple à de jeunes religieux juifs toujours plus excités et qui persistent à se rendre sur le lieu devenu centre de la bataille de Jérusalem. Moshé Feiglin (Likoud), comme d'autres parlementaires et ministres israéliens, tels Uri Ariel (ministre du Logement, Maison juive) ou Miri Regev (Likoud), a fait de la remise en cause du statu quo interdisant au