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Libération

Après le référendum, Rajoy poussé à la réaction

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Artur Mas va envoyer une lettre au Premier ministre espagnol.
publié le 9 novembre 2014 à 19h06

«Et maintenant que cette kermesse électorale a eu lieu et bien lieu, que fait-on ?» C'est la question que posait dimanche après-midi, sur un ton ironique, un présentateur de radio Catalunya, un média sous contrôle de la Generalitat, l'exécutif autonome de la Catalogne. Alors que la participation semblait élevée, les esprits s'interrogeaient sur l'après-référendum symbolique. Officiellement, du côté de Madrid, rien ne devrait se produire : si ce simulacre de consultation n'a aucun effet juridique (le Tribunal constitutionnel ayant défini comme illégal à deux reprises le référendum d'autodétermination), il n'y a pas de raison d'agir.

C'est l'argument avancé par Mariano Rajoy. Samedi, le chef du gouvernement espagnol n'avait pas manqué de qualifier cette «sorte de sondage à grande échelle» de «chose sans importance». Mais, il sera difficile au pouvoir central de faire comme si rien ne s'était passé.

Embûches. Avec la manifestation monstre lors de la dernière Diada (le 11 septembre, la fête nationale de la Catalogne), cette consultation pacifique organisée par des volontaires - avec le soutien extérieur des autorités nationalistes - constitue une nouvelle légitimité pour les tenants d'une séparation avec l'Espagne. Ce lundi matin, fort d'un succès auquel il ne s'attendait pas, le leader catalan Artur Mas enverra une lettre à Mariano Rajoy lui demandant l'autorisation officielle pour «organiser un référendum plei