Les combats entre rebelles et armée régulière dans l'est de l'Ukraine se sont intensifiés ces derniers jours, notamment dans la ville de Donetsk. D'un côté, Moscou semble avoir choisi une tactique, du moins une rhétorique, plus tempérée, mais de l'autre, les renforts de matériel militaire reçus ces derniers jours par les rebelles prorusses renforcent toujours plus les soupçons de l'implication du Kremlin dans le conflit. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a indiqué samedi avoir connaissance de 40 chars et camions circulant à la périphérie de Makiivka, dans l'Est ukrainien, parmi lesquels 19 camions militaires de la marque russe Kamaz, sans plaques d'immatriculation, transportant des canons de 122 mm et du personnel en uniforme vert foncé sans insigne. Les observateurs de l'OSCE ont aussi vu un convoi de 9 chars se déplaçant au sud-ouest de Donetsk. «L'OSCE n'a pas indiqué l'appartenance de ces équipements et de troupes, mais les militaires ukrainiens n'ont aucun doute là-dessus», a déclaré dimanche le porte-parole militaire Andrii Lyssenko, faisant allusion à la Russie.
Fiasco. Les chefs rebelles expliquent les mouvements de troupes et de matériel, qui appartiendraient à la République autoproclamée de Donetsk (DNR), par une «nécessité tactique» à cause des tirs d'artillerie incessants à Donetsk. Version reprise, du reste, par les médias officiels russes. Moscou continue évidemment de rejet