La Chine accueille, à Pékin, Barack Obama, Vladimir Poutine, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, et les 17 autres chefs d’Etat du Forum Asie-Pacifique (Apec). Pour faire bonne figure, le gouvernement chinois a mis en sourdine ses insistantes revendications territoriales, notamment celles qui l’opposent au Japon
Qu’est-ce qui a été décidé ?
Le contentieux sur l'archipel des Senkaku (Diaoyu, en chinois) a été mis de côté, ouvrant la possibilité d'une première poignée de mains entre le président chinois, Xi Jinping, et Shinzo Abe, qui ne se sont pas rencontrés depuis leur arrivée respective au pouvoir, il y a environ deux ans. Les deux capitales disent être d'accord pour «reprendre progressivement le dialogue dans les domaines politique, diplomatique et celui de la sécurité», ainsi que sur la mise en place de «mécanisme de consultation en cas de crise». La Chine et le Japon étaient à couteaux tirés depuis le rachat de terres des îles Senkaku par le gouvernement de Tokyo, en septembre 2011, à leurs propriétaires privés japonais. Pékin a accusé les autorités d'avoir «nationalisé» ces îles. Après une campagne hystérique de manifestations antijaponaises début 2012, la Chine a lancé ses escadres de gardes-côtes, de bateaux de pêche, et des patrouilles aériennes pour tester quotidiennement le périmètre des îles disputées, contraignant Tokyo à faire décoller son aviation des centaines de fois. «Le moindre inciden