Les vitres de Donetsk sont mises à rude épreuve. A chaque départ de missiles ou de mortier, elles vibrent, certaines explosent, les alarmes de voiture se déclenchent et les chiens se mettent à aboyer. Le tout dans un brouillard tenace qui peine à quitter la ville, toujours soumise à un couvre-feu de 22 heures à 6 heures. Pour les séparatistes prorusses qui occupent la région, l’objectif principal est toujours le même : reprendre l’aéroport de Donetsk. Un lance-missiles Grad est dirigé vers la ville de Pisky, située au bout des pistes de l’aéroport et vidée de ses habitants. Il s’agit de la porte d’entrée qui permet à l’armée ukrainienne de garder le contrôle de la partie ouest de l’aéroport. Depuis plusieurs mois, les séparatistes bombardent en vain cette zone truffée de tunnels souterrains.
Les tirs d’artillerie constituent une loterie éreintante pour ceux qui habitent dans un rayon de 4 kilomètres autour de l’aéroport. Car la plupart des bataillons séparatistes qui défendent Donetsk se sont installés au cœur des quartiers résidentiels. A l’image du bataillon Oplot Sevorogskiy, tout juste établi dans un quartier du district Mariinsky. Les civils, remparts involontaires, continuent de traverser le camp improvisé alors que des hommes armés se sont installés dans des appartements délaissés. De nombreux bâtiments, magasins et supermarchés abandonnés, servent désormais de QG, cuisine et même atelier de couture aux séparatistes.
La semaine dernière, la mort de deux adolescents de 1