Les récentes discussions de Mascate (sultanat d'Oman) sur le nucléaire iranien ont beau avoir été «dures, directes et sérieuses», selon la formule du département d'Etat américain, elles n'ont abouti à aucune percée. A quelques jours de la date butoir du 24 novembre pour arriver à un accord, il est à craindre que les négociations, qui ont mobilisé des hauts responsables de l'Iran et du groupe «5+1» (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, Etats-Unis et Allemagne) et, pendant deux jours, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son homologue américain, John Kerry, s'achèvent sinon par un échec, du moins par une prolongation des discussions.
Quels sont les points de blocage ?
Ils portent à la fois sur la capacité d'enrichissement de l'uranium par Téhéran, et le calendrier de levée des sanctions internationales.«Certes, il y a une volonté commune d'arriver à un bon accord et, sur la forme, il est très facile de discuter avec les négociateurs iraniens. Mais les différences entre les attentes des uns et des autres restent substantielles. Il y a eu des progrès, mais limités. A ce stade, Téhéran n'a pas fait les choix qui permettraient d'arriver à un accord, ce qui ne l'empêche pas de demander une levée totale et immédiate des sanctions», résume un diplomate européen. Principales divergences : le nombre de centrifugeuses que Téhéran serait autorisé à exploiter et la durée d'un accord global définitif avec