La bombe était artisanale et peu puissante. Mais son explosion a provoqué la panique dans le métro du Caire, jeudi à l’heure de pointe. Seize personnes ont été légèrement blessées dans la bousculade, selon le ministère de la Santé.
L’attaque n’avait pas été revendiquée jeudi soir. Mais elle est s’est produite quelques jours après l’allégeance du principal groupe jihadiste actif en Egypte, Ansar Beït al-Maqdess («les partisans de Jérusalem»), à l’Etat islamique (EI), actif en Syrie et en Irak. Ce ralliement est le plus significatif depuis la création de l’EI et laisse craindre une augmentation des attentats en Egypte.
Barrages. Pour l'instant, les attaques les plus sanglantes se concentrent dans le Sinaï. Jeudi, cinq soldats et policiers ont été abattus dans deux incidents séparés dans le nord de la péninsule. Preuve de l'emprise des groupes jihadistes dans la région, les assaillants avaient installé des barrages sur la route. Les soldats et policiers, qui étaient en civil, ont probablement été trahis par leurs papiers d'identité. Les violences dans le Sinaï ne cessent d'augmenter depuis le coup d'Etat de juillet 2013 qui a renversé le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Le nouveau pouvoir, incarné par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a lancé dans les semaines qui ont suivi une violente répression contre ses partisans. Plus de 1 400 personnes, en majorité des manifestants islamistes, ont été tuées et des centaines d'autres