L'Australie était sous pression jeudi pour muscler ses actions contre le réchauffement climatique, après un accord sino-américain surprise et alors qu'elle accueille ce week-end un sommet des dirigeants du G20... où elle aurait voulu éviter le sujet. Le président américain, Barack Obama, et son homologue chinois, Xi Jinping, à la tête des deux pays les plus pollueurs du monde, se sont fixé mercredi à Pékin de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et appelé les autres puissances économiques à prendre «des engagements plus ambitieux».
Le Premier ministre australien, Tony Abbott, s'est montré avare de commentaires, s'empressant d'affirmer que les priorités du sommet des dirigeants du G20, ce week-end à Brisbane (côte Est de l'Australie), restaient la croissance économique et l'emploi. «La conférence de l'Apec (forum Asie-Pacifique) vient juste de se terminer à Pékin, et c'est à peine si on y a mentionné le changement climatique... juste en passant», s'est-il défendu jeudi devant la presse.
«Il y a beaucoup d'autres enceintes pour parler de climat», a lâché Tony Abbott, agacé, en marge d'un sommet des pays d'Asie du Sud-Est en Birmanie. Il a précisé que les émissions de gaz à effet de serre de l'Australie représentaient environ 1% des émissions mondiales. «Je ne vais pas m'intéresser à ce qui pourrait se passer dans seize ans [référence à l'objectif ciblé de Pékin pour 2030, ndlr], je me concentre sur ce qu'