Menu
Libération

L’armée de Kiev encore convalescente

Article réservé aux abonnés
L’ONU plaide pour le maintien d’un cessez-le-feu auquel personne ne croit dans une Ukraine fragilisée.
publié le 13 novembre 2014 à 19h46

Guerre totale, conflit gelé ou combats sporadiques : tels sont les trois scénarios évoqués mercredi soir par l'ONU lors d'une séance du Conseil de sécurité pour plaider finalement pour le maintien à tout prix du cessez-le-feu que tous se refusent, en dépit des faits, à déclarer mort en Ukraine de l'Est. Même les Etats-Unis ont dit préférer une «résolution pacifique de la crise» tout en reconnaissant, comme l'a fait la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, «le droit de l'Ukraine à se défendre et à défendre son territoire».

Inventaire. Mais l'Ukraine en a-t-elle les moyens alors qu'elle a déjà perdu quelque 1 100 hommes (sur les 4 000 victimes du conflit) ? Les avis sont partagés. Il y a un mois, le président Petro Porochenko faisait l'inventaire de ce que l'Ukraine avait gagné en signant le cessez-le-feu du 5 septembre à Minsk entre ses troupes et celles des rebelles prorusses. Il avait évoqué l'arrêt de l'offensive ennemie et la stabilisation des lignes de front (y compris à l'aéroport de Donetsk), la libération de 1 500 prisonniers, «la rotation partielle des effectifs, la possibilité de soigner les blessés, ainsi que la réparation des équipements et la fourniture de nouveau équipements» aux forces sur le terrain à l'est.

Il avait fait remarquer lors d'une visite dans l'Est ukrainien que les entreprises de défense du pays, de Lviv, dans l'ouest, jusqu'à Kharkiv, dans l'est, étaient désormais capabl