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Au côté de Aung San Suu Kyi, Obama appelle à des élections «libres et équitables» en Birmanie

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De nombreuses voix, dont celle de l'opposante, s’élèvent contre les lenteurs des réformes du gouvernement birman à un an de législatives cruciales pour le pays.
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi aux côtés de Barack Obama vendredi 14 novembre 2014. (Photo Mandel Ngan. AFP)
par AFP
publié le 14 novembre 2014 à 8h32

Au moment où la transition démocratique en Birmanie butte sur de réels obstacles, Barack Obama a appelé vendredi à Rangoun, au côté de l'opposante Aung San Suu Kyi, à des élections «libres et équitables». L'opposante birmane a pointé la Constitution comme le principal obstacle à des législatives équitables dans un an. Selon la prix Nobel de la paix, la Constitution est «injuste et antidémocratique».

L'un des articles du texte, hérité de l'époque de la junte, l'empêche en effet de prétendre à la fonction suprême car elle a épousé un étranger. Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a pourtant de bonnes chances de l'emporter. Pour le président américain, qui s'est tout de même montré plutôt positif tout en soulignant les réels défis que la Birmanie devait encore relever, la démocratisation en Birmanie n'était «ni achevée, ni irréversible».

Comme il y a deux ans, les deux prix Nobel de la paix avaient choisi pour leur rencontre le domicile de l'icône de la démocratie, lieu emblématique où elle a passé des années assignée à résidence avant l'autodissolution, en 2011, de la junte militaire au pouvoir pendant un demi-siècle. Cette fois-ci cependant, peu de traces de l'«Obamamania» dans les rues de Rangoun, comme cela avait été le cas lors de la dernière visite du président américain en novembre 2012.

Entre les deux rencontres, les nuages se sont accumulés sur la transition. Et quelques jours avant la venue du président Obama, Aung S