Lorsqu’il était apparu, le 3 octobre, dans une terrifiante vidéo montrant le Britannique Alan Henning se faire égorger, il ne faisait plus aucun doute que les jours de l’humanitaire américain Peter Kassig étaient comptés, qu’il serait le prochain otage assassiné. Un mois et demi plus tard, l’Etat islamique (EI) a mis ses menaces à exécution, comme le montre une vidéo d’une quinzaine de minutes mise en ligne dimanche sur le site jihadiste Al-Furqan. Cette fois, la raison invoquée par les jihadistes est l’envoi de dizaines de conseillers militaires américains à Bagdad aux côtés de l’armée irakienne.
Seul le cérémonial de l’assassinat est très différent. Avec le jeune Américain sont égorgés au moins 18 soldats syriens. On voit d’abord ceux-ci marcher deux par deux, les uns derrières les autres. Les jihadistes se saisissent chacun d’un long couteau avant de plaquer leur victime respective au sol et de lui trancher la gorge. Avec cet égorgement de masse, l’Etat islamique montre qu’il ne fait aucune différence entre le régime de Bachar al-Assad et Washington, que les otages et les prisonniers sont traités de la même façon.
Prophétique. «C'est Peter Edward Kassig, un citoyen américain de votre pays», affirme sur la vidéo un homme masqué et habillé de noir, à l'accent britannique, debout à côté d'une tête tranchée. «Nous voilà en train d'enterrer le premier croisé américain à Dabiq. Et nous attendons avec impatience l'arrivée de vos a