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Libération
Récit

Le G20 vire au calvaire pour le président russe

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Vivement critiqué par les chefs d’Etat et de gouvernement, Poutine a écourté son week-end australien.
Le président russe Vladimir Poutine quittant le sommet du G20 à l'aéroport de Brisbane, le 16 novembre 2014. (Photo Steve Holland. AFP)
publié le 16 novembre 2014 à 18h36

«Big bad Vlad.» Le nom a été choisi par un restaurateur d'un quartier branché de Brisbane pour baptiser un nouveau hamburger avec des frites bien grasses à l'intérieur. Sur la devanture, l'affiche montre un Vladimir Poutine sur un ours, un aigle, un cheval ou en train de faire des câlins à un loup… Malgré lui, le président russe a, ce week-end, animé un G20 sous présidence australienne bien calme (lire page 14). Il s'en est d'abord pris plein la figure dans la presse locale avant de recevoir le même traitement de la part des chefs d'Etat et de gouvernement anglo-saxons. Vexé, Poutine a finalement décidé de sécher le déjeuner final, d'avancer sa conférence de presse et de rentrer vite fait à Moscou. Pourtant, son week-end sur la Gold Coast semblait bien parti.

A son arrivée au Convention Center de Brisbane, samedi, Vladimir Poutine est accueilli par une chaleureuse poignée de son hôte, le Premier ministre australien Tony Abbott. Les deux hommes échangent quelques mots, ça rigole… C'est dans la boîte pour les journaux télé de la mi-journée. Avec une séance photo «koalas dans les bras» plus tôt dans la matinée, ce sera le seul moment agréable de ces deux jours pour le président russe. Tony Abbott l'avait pourtant prévenu avant le G20 : Poutine ne saurait éviter une «conversation» sur la situation en Ukraine.

«Une menace». A la veille de son arrivée, le Premier ministre britannique, David Cameron, a comparé la Russie à l'Alle