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Libération

Ebola : l'épidémie vaincue au Congo-Kinshasa

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Ebola, la fièvre baissedossier
La République démocratique du Congo a annoncé la fin de l'épidémie, distincte de celle d'Afrique de l'Ouest, qui sévissait depuis cet été dans une région reculée.
Désinfection au centre de Médecins sans frontières de Lokolia, en République démocratique du Congo, le 6 octobre. (Photo Kathy Katayi. AFP)
publié le 17 novembre 2014 à 15h51

Une bonne nouvelle sur le front d'Ebola. Et un vœu pieux. D'un côté, les autorités de Kinshasa ont annoncé, ce week-end, la fin de l'épidémie d'Ebola qui avait débuté cet été dans une zone reculée de la République démocratique du Congo (RDC) et qui a fait officiellement 49 morts. Et de l'autre côté, en Australie les pays les plus riches du monde réunis au G20 ce week-end en Australie se sont engagés à «éradiquer» l'épidémie d'Ebola, sans en dire beaucoup plus.

Dans le cas de la RDC, les autorités congolaises peuvent être satisfaites. Elles avaient déclaré officiellement l’épidémie d’Ebola le 24 août. Comme c’est la règle fixée par l’OMS, l’annonce de la fin de l’épidémie en RDC survient 42 jours après l’enregistrement du dernier malade atteint par le virus, le 4 octobre, la durée d’incubation du virus Ebola étant de 21 jours.

Cette épidémie est tout à fait distincte de celle qui frappe l’Afrique de l’Ouest, et qui a fait plus de 5 000 morts, selon l'OMS : elle s’inscrit dans le modèle des épidémies précédentes, récurrentes depuis dix ans. Le virus a ainsi touché une région enclavée de la province de l’Équateur (Nord-Ouest), en pleine forêt équatoriale, dans le district de Boende (800 km au nord-est de Kinshasa). Selon les données officielles, les autorités sanitaires ont enregistré 66 cas confirmés en laboratoire ou suspects, ce qui fait ressortir un taux de létalité global de 74,2%. La précédente épidémie, en 2012, avait fait 29 morts dans l’extrême nord-est du pays.