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«En Australie, il y a la plage, d’accord, mais aussi de la misère»

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Plus de 20 000 jeunes Français partent chaque année tenter leur chance sur l’île-continent dans le cadre du permis vacances-travail.
Dans visa vacances-travail, il y a travail... et vacances. (Photo Tim Wimborne. Reuters)
publié le 18 novembre 2014 à 9h56

Après le

, François Hollande est de retour en Australie jusqu’à mercredi, après un crochet en Nouvelle-Calédonie. Bien qu’au bout du monde, le chef de l’Etat n’est pas tout à fait seul. Selon le consulat général de France à Sydney, 75 000 Français sont établis dans le pays. Parmi eux, beaucoup sont arrivés via le fameux

, ou permis vacances-travail (PVT). Vous avez forcément un copain ou une nièce qui l’a fait. Ce visa, simple à obtenir pourvu qu’on ait un passeport et une garantie de 3 500 euros sur son compte, permet aux 18-30 ans de venir travailler en Australie un an (six mois maximum chez le même employeur).

Tout le monde y gagne : l’Australie en main-d’œuvre flexible et en image, les candidats en expérience et en voyage. Car dans «permis vacances-travail», il y a «vacances». Quand on est jeune dans une France minée par le chômage, le soleil australien continue à faire rêver. Le «PVTiste» lambda est en général en fin d’études ou entre deux CDD, il veut s’améliorer en anglais et est prêt à faire la plonge pour voir du pays. La plupart, s’ils ne minimisent pas les difficultés parfois rencontrées, en reviennent ravis. Ce qui se traduit dans les chiffres : ils étaient 5 000 la première année, en 2004, et près de 23 000 en 2013. Témoignages.

«On m’a juste dit "bonjour et bonne chance"»

Sarah Bizoirre, 27 ans, à Brisbane depuis un mois et demi

«J’étais partie pour me mettre un coup de pied au cul, là je l’ai, mon coup de pied au cul ! Je voulais changer d’air. J’ai bossé deux ans en France comme cameraman web, et puis ma boîte a fait faillite et j’ai été licenciée. Je n’ai pas ret