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Libération
Récit

L’ouragan de la com jihadiste

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En montrant des Occidentaux à visage découvert, l’Etat islamique utilise l’effet de proximité comme instrument de terreur pour pousser à la radicalisation.
Converti à l'islam, Dos Santos aurait quitté Champigny (Val-de-Marne) pour la Syrie en août 2012. (Photo Guillaume Binet)
publié le 20 novembre 2014 à 19h56

C’est devenu un classique de l’Etat islamique (EI). Dans une vidéo tournée au coin du feu et postée jeudi, trois jihadistes français, Abou Oussama, Abou Maryam et Abou Salman, défient la France en brûlant leurs passeports, kalachnikov et long couteau en main. Outre recruter de nouveaux insurgés, cette communication, réactive et haute définition, a pour objectif évident d’instiller la peur et de générer des fractures dans la société. Depuis la publication dimanche d’une vidéo montrant une séance de décapitation collective de pilotes de l’armée syrienne, une nouveauté apparaît notable : les bourreaux s’affichent désormais à visage découvert. Le but ? Montrer au monde que l’Etat islamique est une internationale jihadiste et que son pouvoir d’attraction est irrésistible.

«Lolcats». Déjà, les chancelleries de nombreux pays passent les portraits des hommes en treillis au crible de leurs systèmes d'identification. Avec la crainte de reconnaître un de leur ressortissant. En à peine plus de 96 heures, la France en est déjà à cinq, même si de sérieux doutes demeurent quant à l'identité de Mickaël Dos Santos (lire ci-dessous).

Dimanche, c'est le visage poupin de Maxime Hauchard, 22 ans, qui barrait les écrans de télé, brouillant un peu plus l'idée d'un profil-type des jeunes rejoignant l'EI. La Direction générale de la sécurité int