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Libération
TRIBUNE

Reconnaître l’Etat de Palestine, maintenant

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publié le 20 novembre 2014 à 17h06

Le 18 octobre, la Chambre des communes britannique se prononçait en faveur d’une reconnaissance de l’Etat palestinien. La Suède a franchi le pas. L’Espagne vient de suivre. Ils sont désormais 134 pays à l’avoir fait, dont les pays européens de l’ancien pacte de Varsovie.

Au nom du groupe écologiste du Sénat, j’ai déposé, le 23 octobre, une proposition de résolution pour la reconnaissance de l’Etat palestinien. Dans la foulée, le 28, le groupe communiste républicain et citoyen (CRC) déposait un texte similaire, et l’inscrivait dans son espace réservé du 11 décembre, pour discussion et vote en Hémicycle. Les députés PS de l’Assemblée nationale se sont décidés à nous emboîter le pas, et on annonce un vote sur leur future proposition de résolution dès le 28 novembre. Et il n’est pas impossible que les sénateurs socialistes se lancent et tentent d’inscrire leur propre texte dans leur niche du 11 décembre. Si le texte des députés a toutes les chances d’être voté à l’Assemblée, où ils disposent encore d’une majorité, les choses risquent d’être moins simples au Sénat, où la droite est majoritaire. Nous aurions pu conduire une action collective, qui aurait donné plus de chances à une adoption transpartisane du texte - y compris avec des sénateurs de droite et du centre. C’était, au groupe écologiste, notre idée de départ. Mais la surdité du ministre des Affaires étrangères, ajoutée à la frilosité des personnalités clés d’autres sensibilités politiques n’inclinaient pas à l’optimisme.