Menu
Libération
Récit

Nidaa Tounes tout proche du fauteuil de Marzouki

Article réservé aux abonnés
Le candidat du parti laïc est le favori de la présidentielle tunisienne, dont le premier tour a lieu ce dimanche.
Les partisans de Nidaa Tounes, lors d'un meeting à Béja, le 17 novembre. (Photo Zoubeir Souissi. Reuters)
publié le 21 novembre 2014 à 19h46

C’est la première présidentielle en Tunisie après Ben Ali. Si la nouvelle Constitution n’attribue au futur chef de l’Etat qu’un pouvoir limité, l’aura de la fonction subsiste et la course pour le palais de Carthage est, cette fois, très disputée : 21 candidats sont en lice pour le premier tour, ce dimanche.

Parmi eux, le leader du Front populaire et figure de la gauche, Hamma Hammami, la juge combative Kalthoum Kennou, unique femme à se présenter mais qui peine à exister sans machine partisane, deux ex-ministres de Ben Ali en quête de réhabilitation, Mondher Zenaidi et Kamel Morjane, ou encore le jeune homme d’affaires Slim Riahi, dont la popularité provient surtout du foot, avec le Club africain qu’il préside. La loi interdit la publication des sondages, mais un duel se dessine entre Béji Caïd Essebsi, grand favori, et le sortant, Moncef Marzouki, considéré comme le principal challenger. Leur rivalité a dominé la campagne.

Rempart. Malgré son âge, 88 ans samedi prochain, Essebsi a de bonnes chances de l'emporter. «Il a l'expérience politique, il peut commencer à mettre le pays dans le bon chemin», apprécie Mohamed, un adhérent de son parti, Nidaa Tounes. Plusieurs fois ministre sous Bourguiba, brièvement chef du Parlement sous Ben Ali et rappelé après la révolution comme Premier ministre, il incarne «le prestige, l'autorité de l'Etat», les maîtres mots de son discours, explique Zied Krichen, rédacteur en chef du Magh