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Libération

Impôts : la Corée du Sud ne ménage pas les célibataires

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publié le 23 novembre 2014 à 20h06

Taxer les célibataires pour relancer la natalité ? L'idée a été évoquée cette semaine par le ministère sud-coréen de la Santé dans le très sérieux quotidien économique Maeil, provoquant aussitôt un tollé sur le Web. «Avec un budget limité et des mesures politiques dont l'efficacité reste incertaine, on ne peut pas lutter contre le faible taux de natalité uniquement par des mesures incitatives. A long terme, on en viendra à devoir passer par des pénalités, comme une taxe sur les ménages d'une personne», aurait déclaré un responsable du ministère.

Sur Internet, nombre de célibataires en émoi ont tenu à répondre que leur situation conjugale ne résultait pas d'un choix. «Je suis profondément choquée par cette proposition. C'est déjà assez dur d'être célibataire», s'est exclamée Yoon-hee, salariée trentenaire. «A partir de quel âge quelqu'un pourra-t-il être puni parce qu'il n'est pas marié ? Et si on prouve qu'on est à la recherche de l'âme sœur, est-ce qu'on sera exempté d'impôts ? Et quid de ceux qui se marient mais n'ont pas d'enfants ?» a réagi vivement une future maman sur Facebook. Les internautes se sont également empressés de rappeler que la Présidente elle-même était célibataire et sans enfant. «Combien devra-t-elle payer ?» se sont interrogés certains.

Face à l'ampleur de la controverse, le ministère est rapidement revenu sur ces propos, assurant que rien de concret n'avait été fait et que la «singles tax» n'avait jam