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Libération

Juifs et arabes israéliens face à face dans un stade

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Le Beitar Jérusalem et le club de foot de Sakhnin s’affrontaient dimanche soir. Un match de foot sous haute protection.
publié le 24 novembre 2014 à 19h46

A quelques heures du début du match, au Keif Café de Sakhnin, une petite ville arabe du nord d'Israël, l'atmosphère était saturée des volutes de fumée des narguilés exhalées par les jeunes supporteurs de l'équipe locale, les Bnei Sakhnin. Vêtu comme ses camarades d'un pull rouge à capuche aux couleurs de l'équipe, Salah, 23 ans, un des chefs du noyau dur des fans, les «Ultras», racontait combien les succès du club font «retomber l'honneur sur toute la communauté arabe» en Israël ; que dans les mosquées, «ils ont appelé à prier pour la victoire du club». Seule équipe à majorité arabe en division d'élite du championnat d'Israël, le club a remporté la Coupe en 2004.

Slogans. Mais dimanche soir, le match que l'équipe s'apprêtait alors à jouer à domicile était jugé à hauts risques par la police : les Bnei Sakhnin affrontaient le Beitar Jérusalem. Le club aux maillots jaune et noir, un des plus anciens du pays- sa création remonte à 1936 -, est connu pour les penchants ultranationalistes et racistes de certains de ses fans, connus sous le nom de «la familia», ce qui faisait craindre des affrontements. A plusieurs reprises des membres de «la familia» ont notamment été épinglés pour leurs slogans ouvertement anti-arabes. Dans une période où les attaques commises par des Palestiniens et les mesures de répression se multiplient à Jérusalem, les esprits sont à vif.

Du côté des Bnei Sakhnin, le club a été mis à l’amende le mois derni