La coalition formée par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, commence à prendre l’eau, et c’est peut-être lui-même qui décidera finalement de donner le coup de grâce et fera chavirer le bateau. Le point de non-retour pourrait être le vote sur une loi très controversée plaçant le caractère juif de l’Etat d’Israël avant son aspect démocratique.
Présentée par les parlementaires Zeev Elkin, Yariv Levin - deux représentants de la branche dure du Likoud - et Ayelet Shaked (Maison juive, ultranationaliste religieux), le texte a été adopté en début de semaine par le gouvernement, par 14 voix contre 6. Il y a rencontré l’opposition virulente des deux ministres centristes, Yaïr Lapid et Tzipi Livni, qui ont promis que leurs troupes (Yesh Atid de Lapid compte 19 députés et Hatnuah, de Livni, 6 députés sur 120) s’opposeront à son adoption lorsque la loi sera présentée en avant-lecture à la Knesset (Parlement) mercredi. Une situation qui compromet leur place au gouvernement, laissant planer les rumeurs de la tenue d’élections anticipées.
Feutre rouge. Le texte porté par la droite dure veut changer la dénomination d'Israël d'«Etat juif et démocratique» - qui apparaît dans les Lois fondamentales du pays - en «Etat national du peuple juif». Ces Lois fondamentales sont un ensemble de textes à caractère constitutionnel placés sous quatorze chapitres et qui servent de charpente à une Constitution encore en attente d'être form