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Libération

Nouveau report sur le nucléaire iranien

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Diplomatie . Les Etats-Unis ont dû accepter lundi de négocier durant sept mois supplémentaires.
publié le 24 novembre 2014 à 20h06

Genève, Astana, Bagdad, Mascate et, bien sûr, Vienne : les grandes puissances ont beau dérouler le tapis rouge à la République islamique dans les plus beaux palaces du monde, elles n’arrivent pas à décrocher le graal : un feu vert du Guide suprême pour un abandon de la bombe atomique. Le dernier round de discussion en date n’a pas fait exception : après une semaine de négociations, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, a bien dû se résoudre à avouer, lundi soir, l’échec de ce qui était présenté comme une énième rencontre de la dernière chance.

Il y a tout juste un an, le 24 novembre 2013, l'Iran et le 5+1 (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Grande-Bretagne, membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que l'Allemagne) sont parvenus à l'adoption d'un texte provisoire, qui garantirait la nature pacifique du programme iranien, contre une levée des sanctions. Après de multiples rencontres pendant un an, l'Iran et les grandes puissances devront se voir de nouveau au moins pendant sept mois supplémentaires. La date limite a été repoussée au 30 juin 2015 et les deux parties doivent se retrouver en décembre, même si on ne sait pas encore quand et où. De quoi exciter les républicains américains, qui depuis les Midterms de novembre sont majoritaires dans les deux Chambres du Congrès, et les durs de Téhéran, hostiles à un rapprochement avec Washington. «Mais il n'y a pas d'autre chemin», a bien insisté Kerry, pour qui le «monde» est «bien plus sûr»