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Décryptage

Ferguson : pourquoi le «grand jury» n'a pas poursuivi le policier

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Ferguson, le chaudron américaindossier
La responsabilité du policier dans la mort de Michael Brown n'est pas contestée, mais la thèse de la légitime défense semble l'avoir emporté. Retour sur ce qu'a dit le grand jury et les raisons du tollé déclenché par sa décision.
Des manifestants s'en prennent à un véhicule de police le 24 novembre à Ferguson, après la décision du grand jury du comté de ne pas poursuivre le policier Darren Wilson, qui a tué Michael Brown. (Photo Jewel Samad. AFP)
publié le 25 novembre 2014 à 14h38
(mis à jour le 25 novembre 2014 à 15h24)

En décidant de ne pas engager de poursuites contre Darren Wilson, le policier auteur des coups de feu qui ont causé la mort de Michael Brown, le grand jury formé par les autorités judiciaires du comté de Saint-Louis a déclenché un tollé dans la communauté noire, relançant les émeutes raciales dans une population qui dénonce les violences policières et l'impunité de leurs auteurs. Décorticage du contexte, du déroulement et de la perception d'une décision de justice très contestée.

Comment a été tué Michael Brown ?

Le procès a permis d'établir au plus près le scénario de la mort de Michael Brown, malgré les incertitudes encore présentes. Ce jeune afro-américain de 18 ans, a été tué le 9 août à Ferguson, une banlieue de Saint-Louis, dans le Missouri, touché à la tête et à la poitrine par plusieurs des douze balles tirées au total par Darren Wilson. Selon le témoignage de ce dernier et de plusieurs autres personnes, ainsi que l'analyse de la scène, les faits se sont déroulées ainsi : apercevant Brown et un ami marcher dans la rue, Wilson, qui est en voiture, pense être en présence des auteurs d'un vol dans un bureau de tabac et se range à leur hauteur. Une lutte s'engage alors entre Brown et Wilson à travers la fenêtre de la voiture, et le policier tire deux balles, qui effleurent Brown au bras. Le jeune homme s'enfuit alors, poursuivi par le policier. Quelques mètres plus lo