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La France suspend la livraison du Mistral à la Russie

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En cause : la situation actuelle en Ukraine, selon l'Elysée.
Un des deux navires Mistral dans le port de Saint-Nazaire, le 21 novembre 2014 (Photo Georges Gobet. AFP)
par AFP
publié le 25 novembre 2014 à 13h06
(mis à jour le 25 novembre 2014 à 15h27)

La France a reporté mardi «jusqu'à nouvel ordre» la livraison du premier navire de combat Mistral commandé par la Russie, suspendue par Paris au règlement de la crise en Ukraine, une décision accueillie prudemment par Moscou. Le président François Hollande «considère que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permet toujours pas» cette livraison et «il a donc estimé qu'il convenait de surseoir, jusqu'à nouvel ordre» à son autorisation, a déclaré l'Elysée dans un bref communiqué.

La Russie ne va pas «pour l'instant» poursuivre en justice la France, a réagi dans la foulée un vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov. «Nous allons attendre avec patience», a affirmé Borissov, cité par l'agence publique Ria Novosti. «Pour l'instant, nous n'intentons aucune action», a-t-il ajouté.

Le premier Mistral, le Vladivostok, devait initialement être remis à Moscou mi-novembre, dans le cadre du contrat de 1,2 milliard d'euros signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS, sous l'ancien président Nicolas Sarkozy. Mais l'opération est au cœur d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis que François Hollande, son successeur socialiste, a décidé début septembre de lier cette livraison, très critiquée par les pays de l'Otan et notamment les Etats-Unis, au règlement politique de la crise en Ukraine.

Le chef de l'Etat français a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que le cessez-le-feu pr