En fuite en France depuis le 27 août après avoir transité par le Burkina Faso et la Belgique, Hama Amadou, ex-président de l'Assemblée nationale du Niger, est impliqué par les autorités judiciaires de son pays dans un trafic international de bébés. Dix-sept personnes, dont douze femmes, parmi lesquelles l'une de ses épouses, ont été inculpées de «supposition d'enfants» (un délit qui consiste à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde), «faux et usage de faux» et «déclarations mensongères», et écrouées fin juin. D'autres hauts personnages de l'Etat sont concernés par cette affaire.
Hama Amadou, lui, se dit «serein» : «Le dossier est vide. Rien ne tient dans cette affaire montée de toutes pièces. La présidence de la République du Niger cherche à m'abattre», en vue de la présidentielle 2016, où Hama Amadou fait figure de challenger très sérieux face au président sortant, Mahamadou Issoufou.
«Indignes». Hama Amadou, 64 ans, est un homme politique de premier plan. Il a été notamment deux fois Premier ministre et a contribué par un jeu d'alliance à l'élection de l'actuel président, en 2011. Aujourd'hui, Hama Amadou, qui ne sait combien de temps durera son «exil parisien», crie au complot, car «ces bébés» seraient les siens «même si, honnêtement, quand ma femme est rentrée de Lagos [au Nigeria, ndlr], où elle avait accouché, je ne lui ai pas demandé commen