Menu
Libération

Al-Sissi à Paris pour du shopping antijihad

Article réservé aux abonnés
Diplomatie. Le président égyptien et François Hollande ont parlé Libye et contrats d’armement.
Le président égyptien à l'Elysée mercredi. Il doit rester deux jours à Paris. (Photo Alain Jocard. AFP)
publié le 26 novembre 2014 à 19h36

Beaucoup de Libye et d'économie, peu de droits de l'homme. La visite, mercredi à Paris, du président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, la première depuis sa prise de pouvoir en juillet 2013, marque la «normalisation», selon un proche du dossier, des relations entre l'Egypte et la France après le chaos de la révolution et de la contre-révolution.

Dérive. Mais plus encore que la poursuite du processus de transition démocratique, malmené par la répression sans merci menée contre les Frères musulmans, la Libye s'est imposée comme principal thème de discussion. Aussi bien Paris que Le Caire s'inquiètent de la dérive d'un pays sans pouvoir central qui risque de devenir un havre pour jihadistes. Cette menace est prise très au sérieux par l'Egypte, qui partage plus de 1 000 kilomètres de frontière avec la Libye. L'armée égyptienne ne la contrôle que très vaguement et craint un afflux d'armes et de combattants dans le Sinaï, où vient de s'implanter l'Etat islamique.

Pour contrer ce risque jihadiste, l’Egypte s’implique de plus en plus ouvertement en Libye. Les Etats-Unis sont convaincus qu’elle a offert un soutien logistique aux avions des Emirats arabes unis qui ont bombardé des milices islamistes cet été à Tripoli.

Si «aucune coopération militaire» avec la France en Libye n'a été évoquée lors de la visite d'Al-Sissi, selon une source diplomatique, la vente d'avions Rafale pour remplacer les Mirage vieillissants de la flotte aérienn