Ils l'avaient promis, ils l'ont fait. «Nous tenons nos promesses au peuple écossais», s'est ainsi félicité le Premier ministre britannique, David Cameron, au moment de la publication jeudi du rapport Smith, qui préconise plus d'autonomie au Parlement écossais. L'engagement avait été fait dans la panique la semaine précédant le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, le 18 septembre. Les sondages montraient alors une remontée menaçante du oui ; la campagne pour le non à la sécession s'essoufflait et l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown, Ecossais, avait été appelé à la rescousse. Il avait alors convaincu les trois principaux partis du pays, conservateur, travailliste et libéral démocrate, de s'engager dans un processus visant à plus de dévolution de pouvoirs aux Ecossais. Résultat, les électeurs écossais ont rejeté à 55,3% l'indépendance.
Le rapport Smith recommande essentiellement de transférer au Parlement écossais le pouvoir de lever l’impôt sur le revenu, d’en définir les tranches d’imposition et d’en garder toutes les recettes. Le Parlement national de Westminster garderait seulement le pouvoir d’imposer à partir de quel seuil les contribuables seront imposés. Le Parlement écossais aurait également le droit d’ouvrir le droit de vote aux jeunes à partir de 16 ans. Et une série de mesures sociales et d’allocations, notamment à destination des personnes âgées ou handicapées, devraient désormais être gérées par la nation constitutive.
Les propositions