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En Turquie, les chrétiens déchantent en chœur

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Eglises . A l’occasion de la visite du pape à Istanbul, catholiques et orthodoxes vont prôner l’union.
Le pape François, à Ankara vendredi. (Photo AFP)
publié le 28 novembre 2014 à 19h56

Après une journée très politique à Ankara, vendredi, où il a notamment rencontré le président Recep Tayyip Erdogan, le pape François arrive, ce samedi, à Istanbul. Cette visite place le Saint-Père au cœur des conflits en cours dans la région dont dépend, pour le Vatican, la survie des chrétiens d’Orient. Voisine de la Syrie et l’Irak, la Turquie est un pays incontournable de la géopolitique régionale. Au regard des visites des précédents papes, Jean Paul II en 1979 et Benoît XVI en 2006, le contexte est radicalement différent.

Alter ego. Vu du monde musulman, François, défenseur du dialogue avec l'islam, est un pape moins problématique que ne le fut Benoît XVI. Ce dernier avait mis les pieds en Turquie trois mois à peine après les violentes polémiques qu'avait suscitées son discours de Ratisbonne. François est plus consensuel mais la situation, elle, est plus dramatique. Politiquement, le souverain pontife s'est opposé en 2013 au projet franco-américain de frappes aériennes. Même s'il estime juste le recours à la force pour contrer l'Etat islamique et le terrorisme, il demeure toutefois réservé sur la campagne menée par la coalition internationale. Le pape latino aurait préféré qu'elle soit dirigée par les institutions internationales plutôt que par les Etats-Unis. A plusieurs reprises, François a d'ailleurs signifié qu'il ne limitait pas la question du terrorisme au terrorisme islamique, mais que le plus grave, à ses yeux, était «le