Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est de plus en plus en décalage avec les pays européens, toujours plus critiques et impatients sur sa politique attentiste à l'égard des Palestiniens. A quelques jours du vote à l'Assemblée nationale française sur la reconnaissance de l'Etat palestinien, Nétanyahou a jugé que cette résolution, si elle était adoptée, serait une «grave erreur». Dans une interview accordée à la chaîne de télévision i24News, il a qualifié d'«irresponsable» la décision que s'apprête à prendre le Parlement français. «Ce que la France veut faire, c'est donner aux Palestiniens un Etat, sans paix, pour qu'ils puissent continuer à faire la guerre», a-t-il ajouté, en estimant que ce vote ne ferait que «durcir la position palestinienne en envoyant les mauvais signaux».
De même, son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a récemment affirmé dans un entretien pour la revue Politique internationale que «l'Union européenne commet l'erreur d'être totalement obsédée par la question palestinienne sans aucune compréhension des faits, de l'histoire, des problèmes de fond dans la région». Selon l'extrémiste Lieberman, «l'UE a une vision gorgée de préjugés» sur le conflit israélo-palestinien, il la juge «contre-productive» et, selon lui, elle «rend le conflit impossible à résoudre».
«Echec». Le texte de la résolution, qui sera vraisem