Le Burkina va demander au Maroc l'extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre de la transition, Isaac Zida, ajoutant que le dossier Sankara, considéré le «Che Guevara africain» serait «entièrement rouvert» et «la justice rendue».
«Nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé», a déclaré Isaac Zida lors d'une rencontre avec la presse nationale dans son bureau dans la capitale du Burkina. Blaise Compaoré a fui son pays le 31 octobre pour se réfugier en Côte d'Ivoire avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre. Le président déchu avait pris le pouvoir 27 ans plus tôt lors d'un coup d'Etat contre son prédéceseur Thomas Sankara, mort assassiné.
Le Premier ministre burkinabé, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a également annoncé que le dossier du président Thomas Sankara (1983-1987) sera «entièrement rouvert» et que «justice sera rendue», 27 ans après le coup d'Etat qui a emporté le «père de la révolution» burkinabè.
«La poursuite des présumés coupables (dans l'assassinat du président Thomas Sankara) va être entreprise», a-t-il déclaré. «Le dossier (Sankara) sera entièrement réouvert et la justice sera rendue», a ajouté le lieutenant-colonel Zida qui s'était emparé du pouvoir après le départ du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après 27 ans de règne sans partage par un soulèvemen