L’assemblée de Polynésie française a voté jeudi une résolution demandant à l’Etat réparation pour le préjudice écologique provoqué par les essais nucléaires sur les atolls de Moruroa et Fangataufa, une initiative qui sème la zizanie au sein de la majorité locale. Initialement, cette résolution, déposée par le président de l’assemblée locale Marcel Tuihani, demandait à Paris plus de 754 millions d’euros d’indemnités pour le préjudice provoqué par les essais nucléaires.
Jeudi, la résolution a été votée après le dépôt de plusieurs amendements écrits conjointement par le parti majoritaire Tahoera’a Huiraatira, et le groupe indépendantiste UPLD. Le vote s’est déroulé en l’absence du gouvernement d’Edouard Fritch qui désapprouvait la démarche initiée par Marcel Tuihani.
Les deux hommes appartiennent pourtant au même parti, le Tahoera'a de l'ancien président Gaston Flosse, déchu en septembre de tous ses mandats après une condamnation pour emplois fictifs. Gaston Flosse a épaulé Marcel Tuihani en tant «qu'experts qualifié» lors de la présentation du projet de résolution en commission de l'environnement de l'Assemblée.
Jeudi, 13 élus de la majorité n'ont pas suivi la ligne du groupe dénonçant une démarche initiée pour «mettre des bâtons dans les roues» du gouvernement local. De fait, le Tahoera'a n'a dû le vote de cett