Le pape François et le patriarche orthodoxe Bartholomée ont relancé dimanche à Istanbul le rapprochement de leurs deux églises séparées depuis plus d’un millénaire pour protéger les chrétiens d’Orient, menacés par les jihadistes en Irak et en Syrie.
Au troisième et dernier jour du voyage papal en Turquie, les deux dignitaires ont vigoureusement pris la défense de leurs communautés en assurant dans une déclaration commune qu'ils n'accepteraient «jamais un Moyen-Orient sans les chrétiens». «Beaucoup de nos frères et sœurs sont persécutés et ont été contraints par la violence à quitter leurs maisons», ont-ils regretté dans une déclaration commune, regrettant «l'indifférence de beaucoup» face à leur situation.
L’offensive lancée en juin dernier par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie a jeté des centaines de milliers de réfugiés sur les routes, dont plusieurs dizaines de milliers de chrétiens victimes d’exactions.
«La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale», ont insisté François et Bartholomée dans ce texte signé à l'issue d'une «divine liturgie» de plus de deux heures.
Lors de cette cérémonie célébrée en l'église Saint-Georges le jour de la Saint-André, apôtre de Jésus selon la tradition et patron de l'Eglise d'Orient, le souverain pontife a longuement argué des persécut