Une scission est apparue au sein du mouvement «Occupy Central», qui bataille depuis neuf semaines dans les rues de Hongkong pour réclamer le droit d’élire librement le chef de l’exécutif en 2017. Ni les autorités de Hongkong ni celles de Pékin n’ont cédé le moindre pouce de terrain face à ces demandes de démocratisation, et la lassitude s’est emparée d’une population qui initialement soutenait largement les revendications de sa jeunesse rebelle.
Prenant acte de l'essoufflement de leur action, les trois initiateurs du sit-in, Benny Tai, Chan Kin-man et Chu Yiu-ming, ont appelé mardi les manifestants à rentrer chez eux. Ils ont également annoncé qu'ils se livreraient ce mercredi à la police pour «manifester leur engagement et leur responsabilité». Pour tenter de requinquer l'enthousiasme en berne de ses troupes, le célèbre leader du syndicat étudiant Scholarism, Joshua Wong Chi-fung, 18 ans, a en revanche annoncé qu'il se mettait en grève de la faim «illimitée» en compagnie de deux de ses camarades, Lo Yin-wai, du même âge que lui, et Wong Tsz-yuet, 17 ans. Ils cesseront de s'alimenter, disent-ils, jusqu'à ce que les autorités de Hongkong «reprennent le dialogue». Constante de leur revendication : ils demandent que l'Assemblée nationale populaire chinoise abroge son décret du 31 août, qui stipule que les «deux ou trois» candidats au poste de chef de l'exécutif de Hongkong sont présélectionnés par un comité de facto inféodé au Parti communiste