Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a mis un terme, mardi, à sa coalition gouvernementale en virant ses deux ministres centristes, Yaïr Lapid et Tzipi Livni, et a appelé à des législatives anticipées. Un projet de loi de dissolution de la Knesset (le Parlement) est examiné ce mercredi et les élections pourraient se tenir au début de l’année prochaine.
Les tensions de plus en plus fortes entre Nétanyahou, à la tête du Likoud (droite), et les centristes ont poussé le Premier ministre à décider de relancer les dés, moins de deux ans après les dernières élections. La crise ultime est intervenue autour du vote d’une loi faisant primer le caractère juif de l’Etat sur son aspect démocratique. Portée par le chef du gouvernement comme un gage en faveur de la droite dure, cette loi a été dénoncée par le ministre des Finances, Yaïr Lapid, comme par la ministre de la Justice, Tzipi Livni. Ils ont promis que leurs députés s’y opposeraient.
Exigences. Lundi soir, une réunion entre le Premier ministre et Lapid - à la tête de Yesh Atid, première formation de la Knesset avec 19 députés - s'est terminée sur un constat de profond désaccord. Selon les médias, Nétanyahou a présenté à son ministre des Finances cinq exigences, notamment la fin des critiques contre la colonisation et le retrait d'un projet de suppression de la TVA pour les achats immobiliers, s'il désirait rester au gouvernement. Après l'annonce de son limogeage, Lapid a déclaré q